Lecture du mois d'avril

"J'avais sept ans quand j'ai perdu un petit frère de la mort subite du nourrisson. 

Loïc avait trois mois et un jour. Sa présence, si éphémère fût-elle, a imprégné toute ma vie. 

 

Il y a quatre ans, notre mère m'a annoncé qu'elle songeait à le déménager du cimetière où il était enterré. Je me suis alors replongée dans ma mémoire trouée, au coeur d'une enfance heureuse, d'une famille heureuse, sans lui et avec lui, car il n'était jamais loin. 

 

Avant qu'il ne soit trop tard, j'ai traqué ses traces dans les petits papiers et les archives;  il y a les reliques et les photos, les lettres, les signes et les légendes. Sans oublier les oiseaux." 

 

Karine Reysset délaisse la fiction pour ce récit intime, qu'elle porte en elle depuis longtemps. 

En écho à d'autres livres sur le deuil, elle explore dans "Trois mois et un jour"

 la douleur de la perte et met en scène la réparation des vivants.

 

Très impressionnant de lire une histoire dont on connaît les personnages...

La maman de Loïc, Claudine, a été une de mes collègues institutrices,

on a travaillé dans la même école en Essonne quelques années.

Quand  ils ont quitté la Normandie.

 

A son arrivée, elle a obtenu une classe de CE1 avec des élèves nés en 1981,

comme son petit Loïc, comme notre fils aîné Grégoire qui fut dans sa classe cette année-là.

 

Grégoire né en janvier 1981. Comme son Loïc...

J'avais aussi un CE1, nous étions "voisines de classe".

Et dans ma classe il y avait un Loïc

un peu turbulent que je devais reprendre en citant son prénom.

Karine je l'ai vu quelques fois...

 

Claudine et moi sommes devenues vite "des copines".

C'est elle qui m'a donné la recette

de son gâteau au chocolat

( qui est vite devenu "mon" gâteau familial,

et que je fais encore...comme en avril dernier)

 

 

Un livre très émouvant mais qui tient aussi de l'enquête, à la recherche des témoins de cet après-midi du 4 avril 1981. De la place des frères et soeurs, dont Pauline née ensuite.

Du rapport à la maternité de Karine, des années plus tard.

 

 

Suite à une émission d'Arte en mars dernier, j'avais noté le titre de ce livre.

Retenu à la médiathèque.

Ici, l'auteure Marie Darrieussecq parle de son livre, de Paula...

Clic vers une exposition parisienne des tableaux de Paula, en 2016

Un très joli livre, très agréable à lire, sur cette étoile filante que fut Paula Becker. 

 

Paula Becker et son mari Otto Modersohn

Et pour finir, ce livre de Maupassant que je n'avais pas encore lu (comment est-ce possible ?)

"Le roman raconte l'histoire d'une femme du monde, froide et sans cœur, s'entourant de nombreux prétendants tout en n'éprouvant rien pour aucun d'eux et que son défunt mari avait épousée afin de satisfaire ses propres ambitions mondaines. 

Le héros, face à cet être fascinant et redoutable, décide de la séduire. 

Lorsque l'héroïne se met à flirter avec un diplomate autrichien, le héros fuit à la campagne où il cherche du réconfort dans les bras d'une aimable paysanne, tout en restant dévasté par sa passion amoureuse, violente, mélancolique et cruelle."

C'est le sixième et dernier roman de Maupassant

Tous ces livres empruntés à la médiathèque. Les deux premiers retenus, Maupassant pris dans les rayonnages.