On ne pouvait quitter le quartier sans entrer dans l'église Saint Sulpice, pour retrouver Delacroix.
Il avait choisi son atelier pour être au plus près de l'église dans laquelle il travailla à ses trois fresques pendant 11ans. Bien que non croyant, il ne venait peindre que pendant les offices. Pour sentir la ferveur...
Construite au XVIIe siècle et possédant des fondations du XIIe siècle,
l’église Saint-Sulpice est l’une des plus grandes églises de Paris. Lors de la rénovation de Notre-Dame, tous les offices importants ont eu lieu là.
Située au cœur du 6ème arrondissement, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, elle mérite une visite.
À l’extérieur, depuis la place Saint-Sulpice, le promeneur contemple la belle façade flanquée de ses deux tours reconnaissables.
Photo de l'extérieur en suivant ce lien
Pietà avec Marie-Madeleine, entourée
par deux anges
Le grand orgue de Cavaillé-Coll.
Aujourd’hui encore, des concerts d’orgue sont organisés.
L’orgue de l’église Saint-Sulpice remonte à 1862.
L’église Saint-Sulpice est l’un des sites parisiens
où se situe l’action du roman
"Da Vinci Code" de Dan Brown,
best-seller mondial de 2003.
Je n'ai pas fait attention au Gnomon !
- Le gnomon de Saint-Sulpice, d’abord construit pour connaître l’heure
exacte, donne l’occasion de montrer la différence entre le “temps vrai”
et le “temps moyen” et d’exposer les conventions sur lesquelles se base
le “temps universel”, ainsi que l’heure légale française qui en
découle. Cet exposé est particulièrement frappant si on se trouve dans
l’église un jour de beau temps au moment du midi solaire local vrai, aux
alentours de 12 h 50 l’hiver et de 13 h 50 l’été.
- Le gnomon de Saint-Sulpice avait aussi pour but de préciser la date
de l’équinoxe de printemps par rapport auquel ont été fixées d’abord la
date de la célébration de la pâque juive puis celle de la pâque
chrétienne. Il est intéressant d’expliquer comment cette préoccupation
religieuse est à l’origine de la réforme du calendrier décidée en 1582
par le pape Grégoire XIII, et d’exposer à partir de là le fonctionnement
du calendrier “grégorien” aujourd’hui en vigueur dans le monde entier.
- Un gnomon, en permettant de suivre avec précision les mouvements
apparents du soleil dans le ciel, fournit le moyen de déterminer les
principaux paramètres de la rotation de la terre sur elle-même et autour
du soleil qui en sont la cause véritable. A Saint-Sulpice, les
astronomes de l’Observatoire de Paris se sont particulièrement
intéressés aux changements de l’obliquité de l’axe de la terre par
rapport au plan de l’écliptique et à l’excentricité de l’ellipse que la
terre parcourt autour du soleil.
- La présence dans une église d’un appareil scientifique sophistiqué,
construit en plein accord entre le curé et les responsables de
l’Observatoire de Paris (qui étaient ses paroissiens) est enfin
l’occasion de s’interroger sur les rapports entre la science et la
religion, entre la raison et la foi. On découvrira peut-être avec
étonnement qu’en 1743, la page avait déjà été tournée sur les
controverses ayant marqué, quelques décennies auparavant, les
affirmations de Galilée sur la rotation de la terre sur elle-même.