Livre que m'a apporté ma belle-soeur me visitant cet été.
Livre de sensations, de sentiments, de tristesse mais aussi de petits bonheurs qui aident Sylvie, dite Viou, à tenir loin de sa maman qui travaille à Paris alors qu'elle est au Puy chez ses grands-parents paternels en 1946-1947. Son père, médecin, est mort "sous les balles ennemies" pendant la II ème guerre mondiale. Il est là par les photographies, par le portrait qu'un voisin fait de lui, par la visite dominicale au cimetière.
C'est un livre de goûts également
Dans le premier chapitre; le bol de lait cru, la blanquette de veau du mercredi, le moulin à café, les caramels....
Un extrait:
" Elle remplit le moulin à café et s'apprêta à moudre.[...] La fillette actionnait la manivelle et écoutait, avec délices, le craquement des grains écrasés. [...] d'abord on poussait très fort sur le manche, puis, la mécanique virait plus librement; enfin elle tournait à vide. Alors, on pouvait extraire le tiroir de la boîte. Il était plein, à ras bords, d'un joli sable marron. Sylvie, mouilla son doigt de salive, cueillit un peu de poudre et la porta à ses lèvres. C'était amer et parfumé! [....] Sylvie demanda un caramel au lait pour adoucir sa bouche. Angèle en avait fait le mois dernier. Ils étaient succulents. Toute la maison avait été embaumée, ce jour-là, par les parfums de la pâte sucrée et chaude."
1 commentaire:
je me souviens bien de l'odeur des grains de café qu'on écrasait dans ce moulin. J'aimais tourner la manivelle
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