lundi 13 janvier 2025

Maison Léon Blum

Notre visite mensuelle de décembre nous a conduits tout près, dans notre département des Yvelines, 

à Jouy-en-Josas (ville célèbre pour sa toile de ... Jouy).

Ce jour-là,  point de tissu.


Mais partis à la rencontre d' "un grand homme".


 

(Globalement, les extérieurs manquent un peu d'entretien, et puis c'est l'hiver donc photos un peu tristounettes.)


Léon Blum (1872-1950)

Léon Blum est né le 9 avril 1872 à Paris, d’une famille juive d’origine alsacienne, composée de cinq enfants. 

(Photo Léon Blum et sa mère)


La première partie de sa vie est consacrée à l’écriture. Il publie des critiques littéraires et dramatiques.

C’est à partir de l’Affaire Dreyfus et de sa rencontre déterminante avec Jean Jaurès, qu’il entre en politique. En 1905, il adhère à la Section française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) et devient responsable de la rubrique littéraire du journal "l’Humanité". 

En aout 1914, il devient chef de cabinet du ministre socialiste des Travaux publics, Marcel Sembat, après avoir été réformé pour cause de myopie.

Maison Léon Blum - Biographies

Elu député de la Seine en 1919, il participe au Congrès de Tours et choisit de rester membre de la SFIO contre la majorité communiste.

Partisan d’un socialisme réformiste et humaniste, Léon Blum croit davantage à une transformation progressive de la société qu’à une rupture révolutionnaire. 

Dans les années 1930, marquées par la montée du fascisme en Europe, il s’engage résolument dans une stratégie d’alliance avec les communistes et les radicaux, pour former un large « Front populaire ».

Les élections législatives du printemps 1936 marquent la victoire du Front Populaire. Léon Blum devient alors Président du Conseil. 

Léon Blum entreprend de vastes réformes économiques et sociales : semaine de 40 heures, congés payés (deux semaines), accords collectifs… 

 

Photo : il a reçu quantité de cartes postales de personnes le remerciant de leurs premiers congés payés; émouvant !


Maison Léon Blum - Biographies

Mais les attaques contre le Front populaire sont nombreuses, la crise économique (vestiges de la Crise de 29) sévit toujours et le contexte politique international se durcit avec l’approche de la guerre. 

Léon Blum est contraint de démissionner en juin 1937.

Victime toute sa vie d’antisémitisme, il est arrêté en septembre 1940 sur ordre de Vichy et emprisonné. Déporté au camp de Buchenwald en 1943, il retrouve la liberté en 1945 et s’installe avec sa femme, Jeanne, à Jouy-en-Josas. 

Actif jusqu’à la fin de sa vie, il dirige notamment le dernier gouvernement provisoire de décembre 1946 à janvier 1947. 

Il décède d’un infarctus le 30 mars 1950 dans sa maison de Jouy-en-Josas. Il est enterré au cimetière de cette commune. 

Son épouse Jeanne, sera enterrée (décédée en 1982) dans le jardin de leur maison.

 On devrait plutôt dire la maison de "Jeanne Blum"  !

D'abord résidence de villégiature de la princesse Murat, la maison est une ancienne fermette également appelée « Clos des Metz ».

Jeanne, encore mariée à son deuxième époux, Henri Reichenbach, acquiert la maison et son terrain de 19 hectares en 1937 pour offrir à son fils Jean, asthmatique, un meilleur cadre de vie.

Durant la guerre, la maison est réquisitionnée et occupée par les Allemands. 

A leur libération du camp de Buchenwald, Jeanne propose à son  nouvel époux Léon, de venir s’installer avec elle à Jouy-en-Josas. Mais la maison doit être remise en état. 

Comme le souhaitait Jeanne Blum, les vallonnements dus aux bombardements sont conservés dans le parc.

Léon Blum vit durant 5 années dans cette maison.





L'intérieur.

Tous les meubles vus sont ceux qu'il a connus. Car son épouse y a vécu jusqu'à son décès en 1982.

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La salle à manger :


 


Son bureau et salon :

Tous les livres datent d'après 1945... 
 
durant l'Occupation


 
 
Les chambres à l'étage :


 
 Et salle d'eau...
 


 La tombe de Léon Blum, lieu de mémoire et de recueillement 
est située dans la partie haute du cimetière de Jouy-en-Josas.

Cette tombe est visible tous les jours de l'année aux heures d'ouverture du cimetière.
 
CLIC pour voir cette tombe très "originale"

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Jeanne Blum 

(Cousine éloignée de Léon Blum, elle s'était rapprochée de lui à la fin des années 1930, à la mort de Thérèse Blum ( sa seconde épouse), assurant une partie de son secrétariat. 

Elle en était amoureuse depuis 1915.)

A la mort de Léon Blum, Jeanne, élève de Piaget, 

se consacre à une longue recherche et réalise des enquêtes 

qui l'amènent à élaborer une méthodologie de communication et d'expression. 

Elle présente une thèse à ce sujet en 1980 : "L'homme évanescent". 


Sa méthode dite de Complémentarité Horizontale est appliquée 

dans l'école Jeanne Blum, qu'elle fonda en 1974 à Jouy-en-Josas, 

et qui continue aujourd'hui encore, avec un taux de réussite exceptionnel, 

à faciliter l'accès aux carrières paramédicales à de nombreux jeunes en difficulté.

Ecole Jeanne Blum : en savoir plus

3 commentaires:

Anonyme a dit…

L’histoire n’étant pas mon point fort, ce petit rappel sur Leon Blum et son épouse était bienvenu…Bonne journée ! Elisa

monique a dit…

trés bel article ! Je pense mettre cette visite au programme de l'année prochaine. Pense à lire "Par-delà l'oubli" sur la vie de son frère René, collectionneur et directeur des Ballets russes de monte-Carlo.

Anonyme a dit…

Merci pour cette belle isite virtuelle. Bonne journée. Sue