Toujours sur le thème de L'EAU
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Présentation de ce numéro spécial, par l'équipe du magazine Kaisen :
« Je m’en fous de votre planète ! », hurle
un actionnaire de Total le 26 mai dernier à l’encontre des militants
écologistes qui bloquent l’accès à l’assemblée générale du groupe
pétrolier français à Paris.
« Je m’en fous de votre planète ! » En entendant cette déclaration, diverses pensées m’ont traversé l’esprit. Comment peut-on dire une chose pareille ?
Certes, on pense tous différemment, mais comment peut-on avoir des perceptions du monde si opposées ? Il n’y a qu’une planète.
Dans quel monde vit cet homme ?
Où ira-t-il quand la Terre ne sera plus
habitable ? Quelle est sa grille de lecture pour ne pas comprendre à ce
point l’enjeu climatique ? Comment faisons-nous pour lui faire changer
d’avis ? Comment fait-on pour cohabiter avec ce type de personnes ? Et,
quand les choses tourneront mal, que ferons-nous des inconscients de
2023 ?
À dire vrai,
ces questions, je me les pose depuis la création de Kaizen. Et force est
de constater que, onze ans plus tard, la situation n’a pas beaucoup
évolué. Plus de 30 % de la population française reste climatosceptique.
Alors, que faire ? Manifester ? Voter ? Ou désobéir, à la manière du poète et philosophe naturaliste Henry David Thoreau, pionnier de la pensée écologiste contemporaine, que nous mettons l’honneur dans le « Grand angle » de ce numéro d’été ?
Pour
emmener le plus de personnes possible dans un changement de cap, il est
nécessaire de proposer des solutions désirables.
Depuis onze ans, chez
Kaizen, nous le faisons sur tous les sujets : agriculture, transport,
économie, éducation, habitat, etc. Mais, visiblement, cela ne suffit pas !
Alors,
parfois, je me surprends à penser qu’une crise, plus grave encore que
toutes celles que nous avons déjà traversées, pourrait faire changer
d’avis ces climatosceptiques. Mais je n’en suis pas sûr ! Le déni, la
recherche de boucs émissaires ne primeront-ils pas sur le changement de
comportement ?
Je ne souhaite pas être oiseau
de mauvais augure, mais la potentielle crise de l’eau peut déjà nous
donner une indication sur les réactions des êtres humains dans les
années à venir.
L’eau, cette ressource vitale, cette matière qui nous constitue (70 % du corps humain, et 70 % de la surface de la Terre) est devenue une denrée rare.
Vous pensez que j’exagère ? L’Uruguay, réputé comme l’un des pays
disposant d’une des eaux potables les plus pures au monde, a ses
réserves quasi à sec ! Le réservoir de Canelón Grande, qui alimente la
moitié de la population uruguayenne en eau potable, n’est plus qu’à 5 %
de ses capacités. Et la France ? Nous le saurons cet été !
Les actionnaires de Total auront-ils des idées quand nous n’aurons plus assez d’eau pour tout le monde ?
Peut-être !
En
attendant, pour avancer, nous nous sommes plongés dans cette question
vitale du partage de l’eau. Sobriété, agroécologie, hydrologie
régénérative, gestion concertée…
Comme le montre notre dossier, les solutions existent pour résoudre les conflits d’usages, conjuguer les différents besoins et préserver ce bien commun.
Un numéro à lire avec un jus bien frais.
L'équipe Kaisen
Des idées pour continuer à l'économiser, cette précieuse eau ?
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