lundi 3 février 2020

Séraphine Louis




Septembre 1864 : Naissance de Séraphine Louis à Arsy, petite commune du département de l'Oise. Son père, horloger, meurt peu de temps après. Séraphine, l'aînée de deux filles, est une élève appliquée à l'école. Elle garde les bêtes aux champs.

1878 : Est placée comme petite domestique à Compiègne.

1882 : Entre chez les soeurs de Saint-Joseph de Cluny pour aider aux besognes ménagères.

1902 : Quitte le couvent pour être plus indépendante. Se place, à nouveau, comme domestique à demeure dans la région de Compiègne puis à Saint-Just-en-Chaussée.

1904 : Arrive à Senlis chez M. et Mme Mouy, 10, rue de Paris.

1906 : S'installe chez elle, dans un modeste logement qu'elle loue au premier étage du n°1 de la rue du Puits-Tiphaine, gagne sa vie en faisant des ménages. Commence à peindre ses meubles, sa vaisselle, des morceaux de carton, des planches puis de petites toiles qu'elle donne volontiers à ceux qu'elle estime ou à des commerçants en échange de quelques denrées dont elle a besoin.



1912 : Le hasard l'amène à faire des heures de ménage chez le critique d'art et collectionneur allemand Wilhelm Uhde, venu passer ses vacances à Senlis. Il découvre son talent, lui achète plusieurs tableaux et l'encourage à peindre.

1914-1918 : Séraphine reste à Senlis pendant l'invasion et assiste à l'incendie de la Ville.

1918-1927 : Elle peint des tableaux représentant des fruits et des fleurs, surtout des marguerites. Le format des toiles augmentent.

Oct 1927 : Cédant au désir de quelques Senlisiens, elle accepte de présenter trois toiles à l'exposition organisée comme chaque année, à l'Hôtel de Ville, par la Société des Amis des Arts. Wilhelm Uhde visite l'exposition, achète les trois tableaux, s'enthousiasme pour l'oeuvre de Séraphine au point de lui donner l'argent nécessaire pour lui permettre de consacrer tout son temps à la peinture.





1927-1930 : Période des grandes compositions.

1931 : D'originale elle devient bizarre. Elle travaille le plus souvent la nuit en chantant des cantiques ou en discutant avec des personnes imaginaires, croit qu'on veut l'empoisonner, devient anxieuse, annonce des catastrophes.
Janv 1932 : Dans une crise de délire, elle transporte une partie de ses affaires sur le trottoir devant la gendarmerie. Admise d'urgence à l'hôpital elle sombre dans la folie.




Fév 1932 : Est transférée à l'Hôpital psychiatrique de Clermont-de-l'Oise, dans un état d'apathie qui ne devait plus la quitter.
Déc 1942 : En pleine guerre, elle s'éteint doucement à Clermont.
(Extrait du site de France Culture -là-)

N'hésitez pas à revoir le film de Martin Provost (2008)
avec Yolande Moreau, 


2 commentaires:

tanette2 a dit…

Je n'ai pas répondu à ton commentaire qui parlait de Anne de Mortemart de Rochechouart, 12 ème Duchesse d'Uzès, je ne la connaissais pas...je viens d'aller lire sa biographie sur le net, une sacré bonne femme qui a beaucoup de choses son actif.

manou a dit…

Je ne connaissais pas du tout cette artiste douée et qui a pu exprimer son art alors qu'au départ elle ne venait pas elle-même d'une famille d'artiste. Merci pour cette découverte