mardi 23 septembre 2008

Pauvre Anne....

Au sortir de ces journées du patrimoine, un patrimoine privé, mais malheureusement fort peu entretenu, sur ma commune qui part en fumée...Depuis ce matin 6h 30, le château brûle...



parties constituantes : orangerie ; chenil ; chapelle ; colombier ; fabrique de jardin ; serr
auteur(s) : Froelicher Joseph Antoine (architecte), Parent Clément (architecte)
historique : Premier château construit fin 15e début 16e siècle.
Adjonction d' une aile milieu 16e siècle. Adjonction d' une aile perpendiculaire fin 16e début 17e siècle.
En 1764, démolition du premier château.
En 1782, doublement du château de plan rectangulaire.
Démoli fin 18e siècle.
Reconstruit à côté en 1849 pour le duc Giraud d' Uzès par les architectes Froelicher et Clément Parent
gros-oeuvre : meulière ; pierre de taille ; brique ; calcaire
couverture (matériau) : ardoise ; métal en couverture
plan : plan symétrique
étages : étage de soubassement ; entresol ; 1 étage carré ; étage de comble
couvrement : voûte en berceau
décor : sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; ferronnerie
représentation : tête : symbole des saisons ; monogramme
sujet : têtes humaines symbolisant les 4 saisons support : vestibule ;
sujet : chiffre de la duchesse d' Uzès, support : orangerie

couverture (type) : toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe ; toit en pavillon ; toit polygonal
escaliers : escalier de distribution extérieur ; escalier en fer-à-cheval ; en maçonnerie ; escalier intérieur ; escalier tournant à retours avec jour ; cage ouverte ; escalier de distribution extérieur ; escalier droit ; en maçonnerie
propriété privée

La toiture est fort endommagée.
Malheureuse occasion de vous parler de son occupante du début du XXème siècle...

LA DUCHESSE D'UZES, GMELINE

En 1866, Anne de Mortemart, arrière-petite-fille de la célèbre veuve Cliquot, hérite de sa fortune considérable.
Avec son mari, le duc d'Uzès qu'elle a épousé la même année, elle vit onze ans d'un "bonheur sans nuage", brutalement interrompu par la mort de son mari.
Elle décide alors de lui rester fidèle en ne se remariant pas, sans pour autant s'enfermer dans la solitude. Au contraire, elle va mener une vie fort active.

Outre l'éducation de ses quatre enfants, elle se lance dans la politique en soutenant et en finançant le général Boulanger dans sa tentative de coup d'Etat, pensant qu'une fois au pouvoir celui-ci travaillera à une restauration monarchique.

A partir de 1890, ayant abandonné toute ambition politique, meurtrie par la mort de son fils dans une expédition au Congo, elle trouve un exutoire dans la sculpture qu'elle pratique assidûment sous le nom de Manuela, répondant à de nombreuses commandes religieuses et patriotiques de municipalités.

En littérature, elle publie une dizaine d'oeuvres sous le même pseudonyme.

A partir de la fin des années 1890, la duchesse d'Uzès se lance dans le féminisme.
Avec d'autres, elle obtient que les femmes puissent être reconnues comme témoins dans les actes de la vie civile, que les femmes mariées travaillant puissent avoir la libre disposition de leur salaire ; elle fonde La Française, hebdomadaire féministe, préside le premier club féministe parisien.
Très sportive - elle pratique la chasse à courre avec son propre équipage -, elle est la première Française à passer son permis de conduire.
En 1926, elle fonde l'Automobile Club féminin qui, bientôt, organise des courses.

Celle qui comptait parmi ses amis Louise Michel meurt en 1933,
à l'âge de quatre-vingt-six ans.


BONNELLES.

Le toit du château part en fumée

Les flammes ont emporté la toiture du château de la duchesse d’Uzès. Mais les propriétaires luxembourgeois ne renoncent pas à leur projet immobilier.

Olivier Bossut | 24.09.2008, 07h00

C’EST LE DERNIER outrage au château de la duchesse d’Uzès, à Bonnelles. Hier matin, à 7 heures, un incendie a ravagé la toiture d’ardoise de cette bâtisse du XIX e siècle, en déshérence depuis une quinzaine d’années. Les flammes ont couvé sous le faîtage et l’ont lentement grignoté, dégageant d’importants panaches de fumée grisâtre.



Les secours ont rapidement déployé sur place d’impressionnants moyens de lutte contre le feu. Au total, quatre-vingts pompiers des Yvelines et de l’Essonne département limitrophe de Bonnelles ont combattu toute la journée l’incendie.

Une bâtisse extrêmement fragile

Principale difficulté pour les soldats du feu : réussir à atteindre les flammes tapies sous la toiture pour attaquer le coeur du foyer. Impossible d’envoyer dans la bâtisse extrêmement fragile des hommes à pied avec leur lance. Il ne reste plus que la voie des airs. Juchés sur quatre grandes échelles, les pompiers ont inlassablement déversé des tonnes d’eau, maniant la pique pour faire sauter les tuiles ou encore une lance perforante capable de traverser la couverture pour se frayer un passage.

Des opérations à effectuer avec les plus grandes précautions : le feu a fragilisé les murs. La charpente et quelques lourdes fenêtres en chien-assis surplombant le toit menaçaient en fin de matinée de s’effondrer à l’intérieur du bâtiment.

Difficile pour l’instant de connaître les raisons exactes du sinistre qui s’est déclenché dans un bâtiment vide de tout occupant, ouvert à tous vents et régulièrement « visité » par des explorateurs amateurs. « Deux choses sont sûres, ce ne sont ni la foudre ni le courant électrique qui ont pu déclencher l’incendie », observait-on chez les pompiers.

Hier en fin d’après-midi, les pompiers étaient encore sur place pour exercer une surveillance étroite sur les poutres toujours à la merci des dernières flammèches. Une tâche délicate. La duchesse d’Uzès réservait une surprise aux sauveteurs. « Elle récupérait déjà l’eau de pluie et l’immense réservoir suspendu, situé au-dessus de l’escalier, constitue une menace en cas d’effondrement », raconte Guy Poupart, le maire (non inscrit) de Bonnelles.

De son côté, l’élu a pris un arrêté de péril imminent pour interdire l’accès au public et obliger le propriétaire du château des investisseurs luxembourgeois (lire l’encadré ci-contre) à condamner l’accès à l’édifice.

Le Parisien

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Triste journée du patrimoine !!! j'espère que ce merveilleux château pourra être réparé !
Je connais la veuve clicquot, mais son arrière-petite fille non, apparemment c'est une femme plutôt extraordinaire !

Anonyme a dit…

c'est une perte.....merci de ce petit cours d'histoire...bz bz

Anonyme a dit…

Bonjour Joëlle
Je me permets de mettre un mot aprés avoir vu ton commentaire chez Fanchon (rapport à ton séjour en Alsace).
Colmar est beaucoup plus petit que Strasbourg, pas forcément moins cher car les Colmariens sont très chics. Tu peux tout à fait choisir d'aller à Strasbourg et ensuite de visiter colmar qui est joignable en TER (40 mn maxi de TER avec des TER toutes les heures voir toutes les demi heures selon l'horaire, ce sont des coraills donc rapides et confortables). Et si tu prends un billet week end (je ne sais plus comment ça s'appelle mais c'est spécifique aux week end) tu payes quelque chose comme 13 euros et tu peux aller où tu veux en Alsace en train (très rentable).
Si c'est pour le marché de Noël, fais comme les Alsaciens, va dans les jardineries (moins de touristes et plein de choses moins chères et ils bradent tout le 30 décembre, ou alors dans les marché de Noël de certains villages moins touristiques...).

Anonyme a dit…

Merci Cannelle de tous ces "trucs" d'alsacienne...

Anonyme a dit…

j'espère aussi que ce château pourra être réparé. J'ai visité le château d'Uzès autrefois. Bonne soirée

Anonyme a dit…

Quel dommage pour ce si joli chateau !

Anonyme a dit…

j'habite Bonnelles également et je suis outrée de voir dans quel état est le chateau .... mais qui en est le propriétaire et quel est ce projet immobilier dont on parle tant ?

Anonyme a dit…

j'habite Bonnelles également et je suis outrée de voir dans quel état est le chateau .... mais qui en est le propriétaire et quel est ce projet immobilier dont on parle tant ?