La Bélizière: Histoire avec un grand H

Affichage des articles dont le libellé est Histoire avec un grand H. Afficher tous les articles

mardi 9 juillet 2024

Visite à la gare de PITHIVIERS

La commune de PITHIVIERS se trouve dans le département du Loiret.

Peut-être connaissez-vous ce (riche) gâteau qui y est fabriqué ? Et qui porte ce nom de "Pithiviers" ?

Il en existe 2 versions : Pithiviers fondant ou Pithiviers feuilleté

Ici la version fondant :

"Si le pithiviers fondant est un gâteau millénaire, son "petit frère", le pithiviers feuilleté est plus récent. Cette déclinaison date du XVIII^e siècle, après l’apparition du feuilletage...

Beaucoup confondent le pithiviers feuilleté avec la galette des rois en raison de leur apparence, mais c’est leur seul point commun !"

+++++

Mais le but de notre visite

à Pithiviers n'était pas d'y faire des achats.

Mais d'aller sur les traces d'événements ô combien douloureux.

En visitant ce nouveau musée

qui se tient depuis 2 ans dans la gare de Pithiviers.

Les photos n'étaient pas autorisées à l'intérieur.

Suite aux lois de Nuremberg, éditées le 2 juin 1940, les Nazis développent d'abord envers les juifs une politique d'exclusion ( toutes sortes d'interdictions),

puis une politique d'extermination à l'automne 1941; c'est la solution finale.

De cette gare sont partis vers les camps de la mort, essentiellement Auschwitz 8 100 personnes juives,

1 700 hommes d'abord qui avaient passé une année dans ce camp de Pithiviers, suite à la rafle dite du "billet vert" (dont il ne reste que de rares vestiges, l'infirmerie transformée de nos jours en logements, et des traces des baraquements signalées sur un terrain de sports...) à partir du 14 mai 1941, puis femmes et enfants...

Mais il restait la gare. Celle-ci a d'abord encore été utilisée jusqu'à la fin des années 60, puis a été désaffectée. Depuis juillet 2022, c'est un musée, un lieu de mémoire.

De cette gare sont partis 6 convois de 1 000 personnes environ.

D'autres personnes juives arrêtées sont parties du camp de Beaune-la-Rolande. Là en 2 convois

Le dernier en est parti le 21 septembre 1942.

D'autres convois partaient aussi de Drancy, de Bobigny...

Ce camp est appelé souvent "le camp du silo".

Mais ce silo existait avant... et a continué d'exister après.

Avec mon groupe de généalogistes, avec leur famille

et de leurs amis volontaires,

nous avons, début juillet, visité la gare, regardé des documentaires dans le musée,

avons reçu des explications

puis avons bénéficié ensuite

d'une visite commentée sur l'extérieur.

Après avoir parcouru à pied le chemin de la gare au camp.

Comme ces hommes de mai 1941.

Le bâtiment derrière nous est le dernier vestige du camp, l'ancienne infirmerie.

C'est actuellement un logement.

Les premières stèles d'après-guerre qui comportent que peu de noms.

Liste des noms des près de 1 000 personnes du dernier convoi parti...

Listes établies et stèles mise après 2012.

Plaques sur le quai de la gare...

Une cousine faisait partie de ce convoi...

Le dernier parti

J'étais déjà venue en septembre 2012...

CLIC

jeudi 13 janvier 2022

Lyon, Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation

Aujourd'hui un petit retour sur mon séjour à Lyon en novembre avec la visite de ce musée.

Je suis pratiquement allée à Lyon pour ce musée en plus !

En 1889, la Ville de Lyon construit des bâtiments avenue Berthelot pour accueillir l'École du service de santé militaire (ESSM).

Situé le long de l’avenue Berthelot, dans le 7e arrondissement, les bâtiments s’ordonnent en trois pavillons (Percy, Larrey et Desgenettes) autour d’une vaste cour intérieure arborée.

Actuellement en plus du musée, ils accueillent l' Institut de Sciences-Politiques, Lyon.

L'entrée sur la rue...

Lyon c'est la ville du résistant Jean Moulin.

Et d'autres Résistants plus anonymes.

Reconstitution d'un intérieur tel qu'il pouvait exister durant la 2ème Guerre mondiale.

Je suis allée à la recherche d'un lointain cousin, découvert dans ma généalogie. Sylvain.

Et de son frère Lucien.

Arrêté, torturé, disparu à Lyon. On ignore son lieu de décès exact... ainsi que sa sépulture.

Sylvain I.... devient actif, sous le nom de « Maxime », dans le réseau de renseignement des Mouvements Unis de la Résistance (MUR) où il est chargé de l'identification et de l'exécution d'agents allemands (réseau Kasanga).

Dénoncé par un agent double infiltré, il est arrêté le 1er août à Lyon et interrogé et torturé par la Gestapo ; il est fusillé le 20 août 1944 au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval.

Son frère Lucien I..... , résistant lui aussi a été arrêté, déporté à Mauthausen , en Autriche. Le convoi est parti de la prison de Montluc en août 1944. Son nom de code, comme résistant était "Lucien Villon" ou Esquier.

Au musée, j'ai été très bien reçue, on m'a permis de rencontrer l'archiviste de ce musée qui m'a donné la liste des "traces" (objets), venant de Lucien.

C'est essentiellement un carnet où Lucien prenait des notes sur les agents allemands. On m'a offert une feuille sur laquelle se trouve la description précise de ce carnet, légué au musée par sa famille.

La fille de Lucien, Mireille, vit toujours, on m'a communiqué son email. Elle a témoigné pour son père et son oncle disparus, au procés Barbie qui s'est tenu à Lyon en 1987. Elle se constitua partie civile contre Klaus Barbie organisateur du convoi du 11 août 1944, lors du procès de celui-ci.

Ici, reconstitution d'un atelier clandestin avec machine pour imprimer les tracts.