jeudi 13 janvier 2022

Lyon, Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation

Aujourd'hui un petit retour sur mon séjour à Lyon en novembre avec la visite de ce musée.

Je suis pratiquement allée à Lyon pour ce musée en plus !

En 1889, la Ville de Lyon construit des bâtiments avenue Berthelot pour accueillir l'École du service de santé militaire (ESSM). 
Situé le long de l’avenue Berthelot, dans le 7e arrondissement, les bâtiments s’ordonnent en trois pavillons (Percy, Larrey et Desgenettes) autour d’une vaste cour intérieure arborée.
 

Actuellement en plus du musée, ils accueillent l' Institut de Sciences-Politiques, Lyon.

L'entrée sur la rue...

Lyon c'est la ville du résistant Jean Moulin.
Et d'autres Résistants plus anonymes.





Reconstitution d'un intérieur tel qu'il pouvait exister durant la 2ème Guerre mondiale.

Je suis allée à la recherche d'un lointain cousin, découvert dans ma généalogie. Sylvain.

Et de son frère Lucien.

Arrêté, torturé, disparu à Lyon. On ignore son lieu de décès exact... ainsi que sa sépulture.

Sylvain I.... devient actif, sous le nom de « Maxime », dans le réseau de renseignement des Mouvements Unis de la Résistance (MUR) où il est chargé de l'identification et de l'exécution d'agents allemands (réseau Kasanga).

Dénoncé par un agent double infiltré, il est arrêté le 1er août à Lyon et interrogé et torturé par la Gestapo ; il est fusillé le 20 août 1944 au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval.

Son frère Lucien I..... , résistant lui aussi a été arrêté, déporté à Mauthausen , en Autriche. Le convoi est parti  de la prison de Montluc en août 1944. Son nom de code, comme résistant était "Lucien Villon" ou Esquier.

 
Au musée, j'ai été très bien reçue, on m'a permis de rencontrer l'archiviste de ce musée qui m'a donné la liste des "traces" (objets), venant de Lucien.
C'est essentiellement un carnet où Lucien prenait des notes sur les agents allemands. On m'a offert une feuille sur laquelle se trouve la description précise de ce carnet, légué au musée par sa famille.
 
La fille de Lucien, Mireille, vit toujours, on m'a communiqué son email. Elle a témoigné pour son père et son oncle disparus, au procés Barbie qui s'est tenu à Lyon en 1987.  Elle se constitua partie civile contre Klaus Barbie organisateur du convoi du 11 août 1944, lors du procès de celui-ci. 
 
Ici,  reconstitution d'un atelier clandestin avec machine pour imprimer les tracts.

Lien vers ce musée (clic)


 Quelques fiches des civils lyonnais disparus..



2 commentaires:

MartineL Villeurbanne a dit…

Merci Jo-Elle pour cet émouvant témoignage.
Bonne journée. Brouillard ici . Nous sommes dans une enveloppe de «  coton ».

Monique a dit…

c'est un témoignage très émouvant. Quelle émotion tu as dû éprouver. La gare de Pithiviers devrait être transformée bientôt en musée. Jeudi je devrais aller à la librairie pour la rencontre avec l'auteur de "la carte postale".